RASSEMBLEMENTS POUR LA LIBÉRATION DU
« PORTEUR DE PAIN » ARTUR SARGSYAN
ET DES PRISONNIERS POLITIQUES EN ARMÉNIE
Depuis le 26 juillet 2016, Artur Sargsyan est devenu pour tous les Arméniens le « porteur de pain ».
Emprisonné depuis, il avait été libéré le 30 décembre 2016 en raison de son état de santé incompatible avec la détention. Mais le 9 février 2017, contre toute attente, il est incarcéré sous des prétextes fallacieux. Dès le 10 février Artur Sargsyan entame une grève de la faim.
Pourquoi aujourd’hui Artur Sargsyan est-il aux portes de la mort ?
Parce que dans un pays où la justice est corrompue, où les libertés fondamentales sont bafouées, Artur refuse ce simulacre de justice et n’a plus d’autres moyens pour faire valoir ses droits. Il a refusé d’être transféré dans un hôpital civil car il revendique son droit, en tant qu’invalide de guerre, à rester chez lui en attendant son procès.
Aujourd’hui en Arménie, tous ceux qui s’expriment contre le régime sont victimes d’intimidations.
Suite aux manifestations de soutien de juillet 2016, le pouvoir n’a pas hésité à user de la force face à des manifestants pacifiques. Deux cent manifestants ont été interpellés sans raison, certains ont été libérés, d’autres sont toujours en prison en attente de leur procès.
Tous les jeunes manifestants, en sit-in nuit et jour par le froid hivernal, Place de l’Opéra, à Erevan, depuis le 1er mars, en soutien à Artur Sargsyan, en témoignent : descente de police au domicile de leurs parents et mises en garde à vue, menaces sur leur emploi, intimidations par la présence de policiers lors de leur déplacements, etc… Ces jeunes s’élèvent contre la peur, l’indifférence, la désinformation.
Il en va de même pour la campagne électorale : ceux qui refusent la corruption, qui rejettent les propositions d’argent en échange de leur voix, peuvent à tout moment perdre leur emploi. Les plus exposés à ce genre de pratique sont les enseignants, et les fonctionnaires.
Le peuple arménien est pris en otage par un système corrompu et les déclarations de bonnes intentions du Premier Ministre ne sont que de la poudre aux yeux. En plus de la précarité économique, la population est muselée politiquement.
En ces jours où Serge Sargsyan, président de la République d’Arménie, président élu à la suite d’élections frauduleuses, est en visite officielle en France, nous, Arméniens de Diaspora, réaffirmons notre soutien à notre peuple en lutte contre ce système despotique.
Nous interpellons toutes les associations, toutes les personnes, les autorités et personnalités françaises qui rencontreront Serge Sargsyan afin qu’elles condamnent la privation de liberté arbitraire d’Artur Sargsyan, et notamment ses conditions de détention, qui, à la lumière de son état de santé, relèvent aujourd’hui d’une violation complète de l’article 3 de la Convention Européenne des Droits de l’Homme. La jurisprudence constante de la Cour européenne des droits de l’homme interdit la détention quand elle est inconciliable avec une santé défaillante et la considère comme un traitement inhumain et dégradant, voire de la torture.
Nous demandons la libération immédiate du « porteur de pain », Artur Sargsyan, dont la vie est en grand danger.
Nous dénonçons les conditions de détention inhumaines que subissent les prisonniers politiques.
Nous demandons la libération de tous les prisonniers politiques.
Mardi 7 mars 2017 à 19h précises,
Cercle de l’Union Interalliée, 33 rue du Fbg Saint Honoré, Paris 8ème.
Mercredi 8 mars 2017 à 11h30 précises,
Hôtel de Ville de Paris, 5 rue Lobau, Paris 1er.