La publication a parlé avec les quatre personnes de leur motivation à combattre les régimes autoritaires dans leur pays.
« L’homme politique de l’opposition qui a dirigé les manifestations qui ont renversé le Premier ministre Serge Sarkissian en avril et qui, peu de temps après, est devenu le chef de la nation », peut-on lire dans la description de Nikol Pachinian.
« C’est l’amour pour mon peuple qui m’a forcé à quitter mon confortable bureau en tant que chef d’une faction parlementaire et à passer une vingtaine de nuits dans les bois, dans les rues, sous une tente, pour protester contre le gouvernement dirigé par Serge Sarkissian. Je n’avais aucune motivation personnelle. Tout ce que je voulais, c’était gagner la liberté et le bonheur pour ma patrie et mon peuple.
J’ai dit que si les citoyens descendaient dans la rue par centaines de milliers et que le pouvoir ne changeait pas, je ne m’engagerais plus dans des activités politiques. Dès le premier jour, nous n’avons cessé de dire que nous n’aurions recours à la violence contre personne, même si nous étions confrontés à la brutalité. Du podium, j’ai dit que nous serions guidés par un verset biblique : si quelqu’un vous gifle sur la joue droite, qu’il vous gifle aussi sur la joue gauche. Nous savions que nous ne reculerions jamais.
En fin de compte, le peuple a triomphé, et j’honorerai mon engagement à faire en sorte que la victoire du peuple se maintienne. Je suis convaincu que nous progresserons dans la construction de la démocratie, la lutte contre la corruption, l’établissement d’un système judiciaire et d’un État de droit indépendant et la protection des droits de l’homme et de la concurrence économique. Pour nous, la démocratie n’est pas une composante des intérêts régionaux ou de l’orientation de la politique étrangère, mais un reflet des valeurs et des convictions. Je pense que l’Arménie sera l’une des démocraties les plus fortes du monde », a déclaré M. Pachinian dans des commentaires au magazine.
Édité et traduit par V.Agopoff